Personnage oublié de la Seconde Guerre mondiale et du XXème siècle, la figure d’Adolfo Kaminsky refait surface le temps qu’une exposition qui lui est consacrée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Beaucoup connaissent des histoires de Résistants français mais peu se souviennent de ces hommes de l’ombre parmi les Résistants : les faussaires.

(Exemple de faux fait par Kaminsky)

Ce n’est que récemment que Sarah Kaminsky, fille d’Adolfo Kaminsky, se décide s’écrire un livre sur son père. Après une prologue court, c’est Adolfo qui raconte sa vie à la première personne. Une vie d’aventurier entre l’Argentine, la France, l’Algérie avec un désir commun à chaque aventure : affirmer des convictions humanistes et bâtir un monde de liberté et de justice.

 

 

Pourquoi être devenu faussaire ?

 

Adolfo Kaminsky devient faussaire en grande partie « par hasard ». C’est pendant son enfance en Normandie à Vire qu’il apprend beaucoup de choses sur la chimie. Il apprend beaucoup de procédés et de réactions chimiques qui permettent de créer des documents.

Il échappe de peu à la mort à Drancy où sa famille et lui-même sont déportés. Ils sont libérés car ils sont Argentins et que l’Allemagne ne s’en prend pas à ces Juifs-là. Adolfo Kaminsky est emprisonné à nouveau en 1943. Libéré et  de retour à Paris en Janvier 1944, Adolfo Kaminsky découvre le « Paris allemand » avec les devantures de magasin « Interdit aux Juifs ». 

(Kaminsky et sa vie de faussaire)

Lorsqu’il décide de s’engager dans la Résistance en 1944, il choisit cette spécialité. Toute son activité se concentre alors au 17 Rue des Saint-Pères près de Saint-Germain à Paris. Il travaille activement avec Maurice Cachoud du MLN (Mouvement de libération nationale).

 

 

Une activité aux quatre coins du monde

 

La grande particularité de Kaminsky a été de continuer à être faussaire et activiste après la Libération. Il s’engage dans de nombreuses causes (refus de participer à la guerre d’Indochine, aide à l’émigration juive en Palestine entre 1946 et 1948). 

Son action se poursuit à travers le monde en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Brésil, Colombie) ainsi qu’en Afrique (Angola, Guinée-Bissau, Afrique du Sud) et au Portugal (lutte contre Salazar). C’est seulement en 1971 qu’il arrête cette activité de faussaire.

 

(Biographie de la riche vie d’Adolfo Kaminsky)

 

Gardons en mémoire les principaux héros de la Résistance dont Adolfo Kaminsky fait éminemment partie. Son action d’une durée incomparable n’est le reflet que de son grand humanisme.

 

Gauchistement votre,

 

Le Gauchiste