Outre le rapprochement idéologique avec la Commune et le ralliement institutionnel, la participation de la franc-maçonnerie s’est aussi caractérisée par une participation au combat.

Ce 18 Mars 1871, bien avant qu’une grande partie de la maçonnerie se joigne à la Commune, des rebelles communards et maçons prennent activement part aux combats. Parmi eux, on retrouve l’insurgé Jules Vallès et la rebelle Louise Michel qui publieront des livres racontant ces récits dans l’Insurgé pour Vallès et dans Histoire de la Commune pour Michel.

L’officialisation du ralliement d’une partie de la maçonnerie avec la Commune (circulaire du 29 Avril 1871) débouche rapidement sur une participation aux batailles des maçons, alliés aux Communeux et adversaires des Versaillais. Les combats ne durent que 3 semaines avant le début de la Semaine Sanglante (21-28 mai) qui met fin à la Commune.

Entre début le début du mois de mai et le 28 mai, de nombreux maçons participent à une guerre qui a tout d’une guerre civile. Dès le 8 mai, la Fédération des maçons est appelée à l’Assemblée générale à 14 heures au Cirque national, Boulevard des Filles-du-Calvaire. Les combats font rage et ne cessent de devenir de plus en plus violent. Dans la nuit du 10 au 11 mai, Wroblewski remplace La Cécilia Porte de Vanves et fait reculer l’armée versaillaise. le 15 Mai, la Fédération publie le communiqué suivant : « Les francs-maçons et les compagnons fédérés ont établi pour les vingt arrondissement un service officieux. Ils se proposent de faire exécuter strictement les décrets de la Commune. Un bureau est établi dans chaque mairie ».

Les Maçons occupent une place prépondérante dans la bataille, jusqu’à la défaite finale. Tandis que La Cécilia, LeFrançais et Vermorel tentent de résister à Montmartre, Wrobleswski, chargé de défendre la Butte-aux-Cailles rejoint Louise Michel dans Paris et lui dit « Nous sommes perdus ». Louise Michel refuse la défaite et défendit la Commune jusqu’à la dernière barricade qui tomba Rue de la Fontaine-au-Roi dans le XIème arrondissement de la capitale.

(Rue de Rivoli après la Bataille)

Pour autant, la maçonnerie refuse de rendre les armes. la Fédération déclare le 24 mai : « La Commune, défenseur de nos principes sacrés, nous appelle à elle. Vous l’avez entendue, et nos bannières vénérées sont déchirées par les balles et brisées par les obus de nos ennemis. Vous avez répondu héroïquement ; continuez avec l’aide de tous les compagnonnages. »

Malheureusement, la Commune se termine le 28 avec les dernières barricades qui sont prises Rue de Tourtille à Belleville et Rue de la Fontaine-au-Roi non loin de République.

Ces épisodes nous obligent à garder en mémoire ceux qui sont tombés pour le progrès et notre utopie. Remémorons-nous ces maçons qui nous ont aidés sous la Commune. Paix à leur âme.

Gauchistement votre,

Le Gauchiste.