Vincent Cheynet
Entré très jeune (22 ans) dans le monde de la publicité, Vincent Cheynet trouve son bonheur dans ce milieu à la fois très capitaliste et très artistique. La vision artistique lui donne pleinement satisfaction. Pour autant, après quelques années, le rêve publicitaire s’effondre petit à petit. Le jeuné, désormais écrivain constate la laideur engendrée par la société industrielle. Peu après, il lit des oeuvres sur l’écologie qui finissent par le convaincre du désastre dans lequel nous vivons. Il déclare : « Nous avons tous besoin de croire? Croire en ce que nous racontent nos parents, notre pays. Rien n’est pire que de découvrir que tout repose sur le mensonge. »
La suite de la carrière de Cheynet s’inscrit dans une suite logique. Il fonde les Casseurs de Pub avant de créer en 2007 le journal La Décroissance, permettant à cette idéologie née des travaux de Club de Rome (1972) d’être médiatisée. Désormais, Cheynet défend pleinement cette mouvance aux côtés de Pierre Aries, Hervé Kempf ou encore Serge Latouche.
(Une du Journal La Décroissance)
Conscient des nombreuses trajectoires différentes que prennent les objecteurs de croissance, Vincent Cheynet exprime sa vision de l’idéologie classée à l’extrême-gauche : « La décroissance que je défends ici est résolument inscrite dans les valeurs qui motivent mon engagement : la démocratie, la République et l’humanité. »
Pourquoi la croissance infinie est un non-sens ?
La croyance prométhéenne en la croissance
Chaque jour, tout nous rappelle que la croissance est une croyance partagée par tous qu’on ne peut contrecarrer. La quasi totalité estime que la civilisation occidentale tout entière est fondée sur l’idée de croissance. Cette civilisation est fondée sur une foi, une croyance dans le progrès (social, intellectuel, économique). Le plus gros problème est que cette croyance intellectuelle et sociale est tout de suite associée au progrès économique : erreur !
Cette croyance en la croissance se relie à un ensemble de croyances qui font tenir un système (un bloc historique dirait Antonio Gramsci) tout entier. Christian Blanc nous rappelle dans son livre La croissance ou le chaos que sans croissance, nous allons vers la catastrophe (disparition de la promotion sociale, impossibilité de rembourser la dette). Pour autant, un certain autisme caractérise nos sociétés.
(La croissance ou le chaos de Christian Blanc)
La science économique, une science incomplète
Utilisée comme science normative de notre vie sociale, culturelle et intellectuelle, la science économique fait un déni de la nature. Adam Smith dans son célèbre Enquête sur la nature et la richesse des nations (1776) nous explique : « Les richesses naturelles sont inépuisables car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être multipliées, ni épuisées, elles ne ne sont pas l’objet des sciences économiques. » L’auteur écossais reprend la vision de l’Eglise catholique romaine : « L’homme droit avoir sous sa domination, non seulement les produits de la Terre, mais encore la Terre elle-même. » disait le pape Léon XIII.
André Gorz reprend cette idée d’insuffisance de la science économique dans Ecologie et liberté (1977) en citant Nicholas Georgescu-Roegen, père spirituel de la décroissance : « Un seul économiste, Nicholas Georgescu-Roegen, a eu le bon sens de constater que, même stabilisée, la consommation de ressources limitées finira inévitablement par les épuiser complètement. L’utopie ne consiste pas, aujourd’hui, à préconiser le bien-être par la décroissance et la subversion de l’actuel mode de vie ; l’utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être, et qu’elle est matériellement possible. »
(André Gorz, un des tout premiers intellectuels de la décroissance en France)
Le Décroissance propose de faire en sorte que l’économie soit un moyen et non une fin. Ce changement de paradigme relègue l’économie dans un rôle second qui permettrait de la piloter différemment. L’argument selon lequel les pays en voie de développement aimeraient atteindre le mode de vie Occidental est largement diffusé par l’Occident qui, grâce à ce prétendu argument, peut exporter son modèle de vie sans faire sa propre auto-critique. Cet « argument » cache également le fait que contrairement aux idées reçues, la croissance observée ne permet pas la diminution des inégalités contrairement à la théorie du ruissellement. A ce sujet, Jacques Attali déclare : « L’idée que la croissance permettrait de réduire les inégalités est un mythe savamment entretenu par les économistes libéraux. Cet argument permettant de reporter à « plus tard » toute revendication redistributive est une escroquerie intellectuelle sans fondement. » Dans ce cas, la condition de la solidarité ne relève non pas de l’accroissement de la richesse mais clairement de choix de société.
Sur l’outil PIB, Hervé Kempf, ancien collaborateur de Vincent Cheynet et actuel directeur du site Reporterre.com, nous rappelle : « Cette obsession qui rassemble la droite et la gauche, est aveugle à l’ampleur de la crise écologique : changement climatique, mais aussi crise historique de la biodiversité et contamination chimique de l’environnement et des êtres. C’est que l’instrument qui sert de boussole aux responsables, le PIB (Produit Intérieur Brut), est dangereusement défectueux : il n’inclut pas la dégradation de la biosphère. […] L’obsession de la croissance est aussi idéologique, car elle fait abstraction de tout contexte social. »
(Hervé Kempf, intellectuel de la décroissance)
Très rapidement, les objecteurs de la décroissance proposent que « la croissance c’est l’emploi ». pour autant, Nicolas Ridouc dans La Décroissance pour tous (2006) rappelle qu’entre 1978 et 2005, le PIB en France a connu une croissance de plus de 80% alors que le chômage a doublé dans le même temps (passant de 5 à 10%). Rajoutons que la publicité est au service d’une idéologie et au service des multinationales aux dépends d’un autre système économique qui s’appuierait sur l’artisanat, les commerces de proximité et la coopérative. La décroissance mène à défendre « une économie des marchés contre l’économie de marché ».
Tentative de définition de la décroissance
Epistémologies (écologie, développement, croissance, décroissance)
Pilier de la décroissance, la notion d’écologie est la toute première qu’il faut critiquer d’un point de vue épistémologique. Vincent Cheynet oppose l’écologie politique à l’écologie scientifique. L’écologie scientifique est cette écologie qui permet de connaître la nature, savoir comment la préserver ; elle est à mettre dans un ensemble global de pensée qui intégrerait tous les autres domaines. Pourtant, l’écrivain français estime que c’est l’écologie politique qui a pris le dessus avec le risque de « l’écologisme ». L’écologisme consiste à sauver l’écologie et la nature en prenant l’écologie comme donnée finale sans prendre en compte toutes les autres données sociologiques, anthropologiques. Dans le cadre de la décroissance, le terme a seulement pour but de sortir de « l’économisme » (comme l’écologie) mais n’a pas a devenir la finalité de tout, il faut prendre en compte les causes sociologiques, anthropologiques, politiques de tous les phénomènes d’abord.
Aussi, Comme nous le rappelle Serge Larouche, grand anthropologue et intellectuel de la décroissance, l’Occident a gardé une vision du monde très coloniale qui nous amène à penser que l’ensemble des autres pays de la planète devraient nécessairement devenir des sociétés de consommation à notre image. Edgar Morin abondent dans ce sens en interrogeant le terme de « développement » qui selon lui est sous-développé. L’épistémologie de la décroissance / croissance doit s’interroger dans le cadre d’autres épistémologies développement / développement durable / sous-développement. Dans chaque épistémologie, il convient de se demander ce qu’est être développé, ce qu’est la croissance / décroissance et de quoi nous sommes riches.
(Serge Latouche, autre intellectuel de la décroissance)
Ce débat sur l’épistémologie du terme « décroissance » est tout sauf superficiel, car perdre sur les mots, les abandonner à son contradicteur, c’est perdre avant d’avoir engagé le débat. C’est aussi pourquoi se laisser enfermer dans la dénomination péjorative de « décroissant » est déjà perdre avant que d’avoir commencé. Il est révélateur que tous les détracteurs des tenants de la décroissance s’acharnent à les nommer ainsi. Le combat sur les mots est déterminant, les objecteurs de croissance doivent réfuter ce qualificatif avec vigueur sous peine tout simplement de se disqualifier eux-mêmes. »
Dans ce cadre, le terme de « décroissance » ouvre notre champ de pensée et fait « acte de communication ». Le but, dans le contexte de l’ultra économisme, est d’utiliser un mot appartenant au champ lexical de l’économie pour attirer l’attention. Comme tout acte de communication, le terme est binaire et limité. il convient d’en sortir rapidement et de créer de nouveaux imaginaires.
La Décroissance est-elle de gauche ?
De prime abord, la décroissance vient surtout des milieux d’extrême-gauche (communistes, maoïstes, anarchistes) mais aussi de certains milieux de droite comme le christianisme humaniste. Les objecteurs de croissance ont des inspirations très variées comme la sagesse grecque (lutte contre la démesure), le judaïsme (loi comme limite et condition de la civilisation), le christianisme (soucis du plus faible, combat contre la richesse et refus de la violence) ou encore les Lumières (rationalisme pour se rendre compte des limites finies de la Terre) et l’humanisme (universalité de l’homme).
Contrairement aux perceptions que subissent les objecteurs de croissances, ces derniers savent aimer la loi quand elle défend le bien commun. Vincent Cheynet cite Henri Lacordaire : « Entre le riche et le pauvre, entre le maitre et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. » Concrètement, la décroissance n’est désobéissante que lorsque les lois sont contraires au bien commun. Dans notre contexte de l’économisme, il faut au contraire davantage de lois pour contrôler le marché (Loi Evin qui a pour but de diminuer la consommation de drogue).
(Henri Lacordaire, inspirateur de Vincent Cheynet)
Les décroissants ne sont pas ces libertaires qui s’insurgent dès qu’une loi apparaît. Au contraire, c’est quand une société refuse de se poser des limites qu’elle présente tous les risques d’engendrer une société autoritaire. Héritée de la fin des années 1960 et surtout du début des années 1970 (Rapport Meadows et Club de Rome), la décroissance est une mouvance éloignée de l’idéologie anarchiste ou libertaire globale. Elle est une réflexion plus poussée qui englobe des idées variées dans un seul but : proposer toujours plus de démocratie, de liberté tout en préservant la planète.
La réflexion est davantage à porter sur des lois qui encadrent et protègent véritablement les citoyens. Philippe Simonnot s’exprime en 2007 : « Moi ce qui compte pour moi, c’est la liberté […] Je veux pouvoir acheter mes chemises à Hong Kong, mes chaussures en Inde. C’est ça qui compte pour moi. » Quelle est cette liberté décrite si elle n’englobe pas la liberté des enfants exploités, la liberté pour les générations futures d’avoir une planète habitable ? Contrairement au verge libéral, la liberté n’est pas une construction sociale sociale individuelle mais une construction sociale collective. C’est un indicateur du niveau de démocratie : la capacité de réfléchir au sens de la liberté dans un sens global avec du dissensus pour provoquer un consensus.
Vincent Cheynet rappelle que la condition même de la liberté est la responsabilité. Il ne peut y avoir l’une sans l’autre pour vivre dans un environnement sain. La dotation en liberté n’est possible que la responsabilité s’y accompagne. Pourquoi laisser le marché libre s’il détruit la planète comme aujourd’hui ? La liberté accordée ne suit pas de la responsabilité environnementale. La liberté totale aurait du sens si la population dans son ensemble prendrait en compte tous les paramètres écologiques, sociaux et économiques dans ses prises de décisions. En l’attente de ce moment, la démocratie se doit d’alterner entre loi et liberté pour amener la transition écologique, la baisse des inégalités et le retour vers un monde plus humain.
Reconstruction de l’imaginaire contemporain
Insérée dans un système de croyance libérale, Vincent Cheynet nous rappelle cette spiritualité première qui est réservée à la décroissance dans l’imaginaire collectif : « La décroissance est souvent présentée comme « acroissance » au sens « d’athéisme », c’est-à-dire une sortie de la croyance en la croissance. Avant d’être un concept opératoire, la décroissance vise d’abord une désanéliation, un déconditionnement, une désintoxication, un désencombrement. L’intérêt majeur de ce « mot obus » comme le nomme Paul Ariès est d’être un bélier qui bouleverse notre enfermement mental. C’est par la suite de cette brèche créée dans l’esprit humain qu’il sera ensuite possible de nuancer et d’approfondir les éléments.
(Paul Ariès, défenseur d’une vision post-soixante huitarde)
Comme le rappelle Hervé Kempf dans son livre Comment les riches détruisent la planète (2007), ces derniers ont un effet d’enchainement sur la surconsommation. Cette surconsommation n’est pas seulement un problème écologique, c’est aussi un problème social et moral : elle est une atteinte à notre capacité à nous émanciper. La gloutonnerie ou l’incapacité à se fixer des limites sont le signe d’une régression humaine et sociale.
(Ouvrage phare de la décroissance)
C’est dans ce cadre qu’il faut différencier communication et publicité. Malheureusement, les publicitaires se sont accaparés l’ensemble du système symbolique. En se privant de ce système, désormais assimilé à la propagande commerciale, les militants se trouvent alors dans l’impossibilité de communiquer vers l’ensemble de ses concitoyens. La publicité est donc une « anti-communication » fondée sur le martelage de slogans et d’images. En utilisant le mot « décroissance », le but est de créer du discours et de prendre du pouvoir symbolique dans la bataille idéologique globale de notre société
(Antonio Gramsci, théoricien de la notion d’hégémonie culturelle)
L’action décroissante
Comme l’indique Vincent Cheynet : « La première étape incontournable d’une politique de décroissance est la désaliénation de l’idéologie de croissance qui recouvre l’idée d’un monde sans limites. Il est impossible à tous les niveaux, de sortir de l’impasse dans laquelle nous entraine la croissance économique sans s’affranchir de son idéologie. Cette idéologie, nous avons fini par la naturaliser, à l’image de tous les objets de la société de consommation. Avant de construire, la logique de la décroissance cherche à déconstruire. »
L’auteur français enchaine : « La première proposition de la décroissance ne vise donc pas à établir un contre-système ni une contre-idéologie de la décroissance à la place de l’idéologie de croissance, mais à réinsuffler dans la société de l’esprit critique face à la pensée dogmatique et aux discours de propagande. » C’est seulement dans un deuxième temps qu’un autre système à l’échelle individuelle et globale que se réfléchit et se met en place. Les décroissants n’ont pas de système « clé en main » pour tout améliorer. la décroissance ne peut se faire qu’avec un grand nombre et une grande intensité de débats. Elle ne se réalisera que petit à petit en se remettant perpétuellement en cause. »
S’en suit le raisonnement suivant : « En interrogeant les structures, la lutte contre la croissance s’inscrit dans la même lutte que contre la « malbouffe ». Être pour la décroissance, ce n’est pas faire un déni de la réalité économique mais mener une réflexion structurelle sur l’économie. C’est autant proposer d’autres modèles que défendre « l’économie des marchés », l’artisanat, les services publics, contre les multinationales. Dans le domaine économique, la première des décroissance qui motivent l’engagement des activistes du mouvement est la décroissance des inégalités, que ce soit localement ou à l’échelle de la planète. L’objectif est de provoquer une décroissance des pays riches tout en permettant une croissance des pays pauvres, bien que moins productiviste et plus réfléchie. »
L’écrivain développe son idée en reprenant la vision d’Albert Jacquard dans son Utopie (2006). Ce dernier affirme : « La décroissance n’a rien de sombre, à condition qu’elle soit accompagnée d’un développement des activités qui ne détruisent pas les richesses de la planète, notamment toutes celles générées par les rencontres entre humains. » La décroissance économique ne peut avoir lieu que si une certaine idéologie a déjà pénétré toutes les couches de la société. » Le symbole de la décroissance est l’escargot rouge et vert qui sous-entend une philosophie politique positive fondée sur le « plus doucement, plus intensément, avec plus de saveur. » Comme le dit Paul Ariès « La décroissance est un art de vivre. C’est un rétrécissement de son espace, prélude à son intensification humaines. »
(Albert Jacquard, proche du mouvement de la décroissance)
Réinvestir le politique : Les différentes propositions
Face à la doxa de la croissance et la croyance en un monde infini qui n’existe pas, il faut plus que jamais réinvestir le politique ! Beaucoup se mettent à manger bios, dans des AMAP, à faire du vélo mais peu passent à l’échelle sociétale. C’est un paradoxe de la société de consommation : elle produit des individus aliénés qui refusent d’abandonner part une de leur aliénation. Conceptualiser des politiques de décroissance est donc primordial.
Dans ce cadre, les propositions d’intellectuels de la décroissance sont multiples (Paul Ariès propose le revenu d’existence, Serge Latouche propose les « 8 R » avec le recyclage, relocalisation ou encore Yves Cochet et son ensemble de lois). Vincent Cheynet y va de son ensemble de propositions (celles pour les Législatives à Lyon en 2007) :
Sur l’économie (Relocalisation progressive de l’économie avec des incitations fiscales pour redynamiser l’artisanat ainsi que les coopératives et la paysannerie, démantèlement des multinationales, instauration d’un revenu minimum autorisé de 4 fois le SMIC)
Sur la presse (Application des ordonnances de 1944 sur la liberté de la presse et libérer la presse des groupes multinationaux)
Sur les infrastructures (Sortie progressive de l’automobile en privilégiant les TER au lieu des TGV, sortie progressive des énergies fossiles, fin de l’habitat pavillonnaire,
Sur le social (Interdiction de posséder plus de deux logements, mise sous tutelle démocratique de la recherche pour une recherche au service de la démocratie, fin du sport professionnel et des sports motorisés)
Conclusion : Quel avenir pour La Décroissance ?
Malgré une médiatisation qui s’est accrue depuis le début des années 2000, la décroissance reste une mouvance très minoritaire. Comme le constate tristement Vincent Cheynet, la faiblesse de son audience est inversement proportionnelle à l’enjeu que représente la décroissance. La pire des solutions serait de considérer la décroissance comme une utopie non réalisable et l’enfermer dans une sorte de « contre-culture » qui ferait le jeu du capital en créant une pseudo binarité avec celui-ci.
Or, tout l’objectif de la décroissance (« Mot obus » selon les dires de Paul Ariès) est de créer du débat, du dissensus, dans un monde qui part totalement à la dérive. De ce débat, porté sur la place publique peut naître toutes les possibilités de changement aux échelles individuelles et collectives. En analysant froidement la situation, notre avenir semble désespéré. Pour autant, par la sagesse et la philosophie, l’homme crée du sens et de l’espoir, reste à éveiller nos consciences face aux défis qui sont les notres.
Gardons en mémoire la mouvance de ce « mot obus » de décroissance dans toute sa dimension démocratique, républicaine et avant tout libératrice, libératrice d’espoirs pour l’avenir.
Gauchistement votre,
Le Gauchiste